La démarche d’une reconversion professionnelle n’est pas toujours évidente. Choix délibéré, obligation liée à une restructuration d’entreprise, licenciement économique, raison contextuelle comme celle qui nous a touchée lors des événements associés au coronavirus etc. sont autant de raisons qui peuvent justifier un bouleversement de la vie professionnelle d’autrui. Selon les profils, ce changement s’accompagne d’un réel traumatisme, d’un désarroi psychologique entrainant entre autre la perte de confiance en soi. Pour certain(e)s cela peut s’apparenter à un chemin de croix. Conséquence de quoi, des questions s’accumulent : Que vais-je faire ? Vers quelle formation se tourner ? Quels sont les risques ? Aurais-je le niveau nécessaire pour réussir ma reconversion ? Vais-je trouver un travail à la sortie ? Qui sera en mesure de me conseiller correctement ? En qui avoir confiance ?
A l’heure où j’écris ce post, cela fait maintenant plus de 8 ans que je forme les apprenants aux métiers du numérique. Ce sont donc plusieurs centaines d’étudiants que j’ai coachés, des vingtaines de modules que j’ai encadrés parfois en tant que simple intervenant, d’autres fois en qualité de référent. Et quelques années auparavant, j’étais moi-même élève d’un institut parisien où j’ai suivi une formation courte dans le développement web. Aujourd’hui, je dispose d’outils, de connaissances et de l’expérience nécessaires pour conseiller les futurs candidats à faire les bons choix.
Pour la suite de ce billet, Je m’intéresserai exclusivement à mon domaine de compétence en formation digitale et plus spécifiquement celui du développement web. Mais un lecteur en recherche d’un enseignement rapide dans un autre secteur, y trouvera quelques conseils généralistes qu’il pourra sans problème adapter à son profil. Ce post en rassurera certain(e)s, en dérangera d’autres car je nuance rarement mes propos évitant la formalisation et les conventions d’usage pour aller droit à l’essentiel. J’essaierais d’apporter une analyse objective, des conseils concrets reposant sur mes propres expériences.
Dernier point, je ne prendrai pas en compte le modèle économique du secteur de la formation. Ainsi, je ne répondrai pas aux questions : comment financer sa formation ? Quels sont les différents organismes accordant des prêts ? Etc. J’invite le lecteur à se reporter aux nombreux sites généralistes ayant déjà abordés ce sujet.
Ai-je le profil d’un développeur ?
Avant de vous lancer dans une formation, évaluez votre appétence. Si vous n’aimez pas l’informatique, ne cédez pas à cette douce lubie qui consiste à devenir développeur juste pour le salaire, ou encore devenir « hacker », de faire des sites sans efforts via des plateformes en ligne… Toutes ces idées préconçues ne correspondent pas du tout à la réalité. Il n’y a aucune honte à reconnaitre qu’un secteur n’est pas fait pour nous. Le Pôle emploi propose un test en ligne qui, à titre indicatif, vous donnera quelques indices : les-metiers-du-digital.
Quel centre, école, institut choisir ?
Les centres de formation fleurissent un peu partout sur le territoire. Certains d’entres eux ferment après quelques sessions tandis que d’autres restent présents au niveau national depuis de nombreuses années. Pour autant ce facteur temporel devrait-il leur conférer une réelle légitimité ? Comment trouver l’organisme qui vous correspond ?
Pôle Emploi
Si vous faites jouer certains de vos droits, vous serez alors « guidés » par le Pôle emploi. Je ne jette pas la pierre aux conseillers qui font un travail remarquable et qui ont de lourdes contraintes. Gardez toujours à l’esprit que derrière chaque conseiller, c’est avant tout l’entité Pôle Emploi qui applique les règles. Ces mêmes règles dictées par le Ministère du travail. Le rôle du Pôle emploi est simple : vous réinsérer le plus rapidement possible sur le marché du travail. C’est la raison pour laquelle, il vous recommandera des « centres partenaires ». Ne soyez pas aveugles ! Tous ces centres ne se valent pas.
Derrière cette approche, il y a une raison purement politique. En effet, Pôle emploi doit placer un maximum de personnes inactives (professionnellement parlant) afin que ces dernières n’apparaissent plus dans les catégories A et B lors des annonces des chiffres officiels sur le chômage communiqués aux médias. Les politiques ont tout intérêt à ce que les formations fonctionnent d’où le déblocage de fonds notamment du CPF etc.
Alors pour aiguiller les futurs apprenants, le Pôle emploi propose un outil de vulgarisation de réflexion intitulé « êtes-vous fait pour devenir Développeur ». Quel que soit le résultat à ce test qui a le mérite d’exister. Il explore sommairement vos capacités de réflexion et de logique. Beaucoup d’étudiants m’ont indiqué que malgré un résultat médiocre à ce test, les conseillers en nuancent la portée. Certes, ces tests ne sont qu’indicatifs mais cela démontre une volonté réelle de placer des apprenants à tout prix. Sachez, futurs apprenants, que vous êtes en droit de ne pas accepter la proposition faite. Renseignez-vous avant, c’est impératif ! C’est votre projet professionnel alors menez votre enquête ! Demandez-vous : le secteur recrute-t-il toujours ? Les centres imposés sont-ils qualitatifs ?
Les avis
Lorsque vous effectuez une recherche sur un centre ou une école via un moteur de recherche, vous allez directement regarder les avis. Doit-on vraiment se fier à ces commentaires ? En effet, l’exercice permettant de débusquer le vrai du faux, n’est pas aisé. Je n’étonnerai personne en affirmant que certains centres créent volontairement des comptes emails fictifs et s’octroient de bonnes notes ou sollicitent des étudiants soigneusement sélectionnés à placer un « p’tit pouce bleu » par-ci ou par-là. Les avis négatifs ne sont pas en reste. Ce sont souvent d’anciens étudiants revanchards ou mal conseillés, voire des individus notoires diffusant des propos haineux juste pour le plaisir : des trolls en somme !
A mon sens, les avis ne constituent pas une preuve pertinente de la qualité d’une société. C’est la raison pour laquelle, il faut poursuivre son enquête. Cela débute par l’entourage. Effectivement, vous devez forcément côtoyer des gens qui connaissent des individus ayant passé une formation professionnalisante dans un centre spécifique. Rencontrez-les tout en gardant une réelle objectivité si vous ressentez une satisfaction excessive ou au contraire une affliction abusive. Quelle que soit l’impression, réclamez des justifications, des arguments concrets et des exemples précis. N’hésitez pas à utiliser LinkedIn ou autre réseau social professionnel pour contacter d’anciens étudiants, puisqu’il s’agit d’une démarche professionnelle.
Certification Qualiopi
Une certification appelée Qualiopi est imposée de puis le 1er janvier 2022 à l’ensemble des organismes souhaitant bénéficier des fonds publics comme le CPF, la Région, OPCO etc. Cette homologation octroie une labélisation reconnue par France compétences. En conséquence de quoi, les centres doivent se plier à des règles administratives très strictes, à s’entourer d’intervenants experts, préparer plusieurs audits etc. Je vous invite à consulter certains modalités imposées sur le site de travail-emploi.gouv.fr.
Le programme
Posez-vous toujours la question : le programme est-il en adéquation avec les demandes réelles du marché ? Pour cela, rien de plus simple ! Il suffit de vous rendre sur des sites comme indeed, monster, talent.io, linkedIn ou encore meteojob et consultez les annonces faites par des professionnels du secteur. Cela peut paraître idiot, néanmoins n’oublions pas que les programmes proposés dans les centres doivent être vendus. Conséquence de quoi, vous, futurs apprenants, êtes avant tout des clients. C’est la raison pour laquelle, le principal rapport avec un centre de formation est purement commercial. Entre superlatifs choisis et hyperboles immodérées, ce dernier cherchera à vous convaincre dans le but désavoué de vous arracher un engagement contractuel et ainsi vendre sa formation. Combler les chaises vacantes est l’objectif qu’ils se fixent tous. C’est normal en soit, il s’agit avant tout d’un business.
C’est pourquoi, je vous conseille de prendre le temps de regarder les programmes, de comparer avec la concurrence, de vous renseigner. Ne vous mettez pas la pression ! Votre choix peut être déterminant. Par expérience, je me souviens qu’en 2019, j’avais refusé une mission dans un centre pour lequel je n’ai jamais travaillé par la suite. En inspectant les cours dispensés, j’ai aperçu un intitulé qui m’a fait froid dans le dos : Flash ! En interrogeant l’équipe pédagogique, j’avais appris que le responsable des programmes avait une adoration effrénée pour cette techno. Mais tout le monde savait que cette technologie n’avait aucun avenir, cela en disait long sur la considération faite aux futurs étudiants : apprendre un procédé de création totalement obsolète.
Prenez garde également aux intitulés des formations. A quoi bon suivre un enseignement de webmastering ? Cela n’a aucun sens puisque ce métier a évolué et a été remplacé.
Le type de formation
- Le format le plus classique consiste à suivre des cours parfois magistraux enseignés par des professionnels. Le mode un peu scolaire peut convenir à certains profils. Toutefois, les informations à digérer sont très importantes. Selon les centres et les enseignants, des exercices complémentaires peuvent être donnés dans le but que l’apprenant s’améliore et comprenne les chapitres abordés durant les séances de cours théoriques. Ici, les formateurs seront disposés à répondre plus facilement aux diverses interrogations.
- Depuis quelques années, une nouvelle sorte de formation inspirée de la méthodologie de l’Ecole 42 est sortie. Cette méthode appelée « Bootcamp » a pour vertu de rendre l’apprenant responsable, indépendant et performant très rapidement. Ce sont des formations extrêmement intensives. Contrairement aux enseignements plus classiques, le Bootcamp c’est 80% de pratique et 20% de théorie. Alors qu’un enseignement classique proposera plutôt l’inverse. Pour avoir plusieurs fois encadré des groupes dans ce schéma d’enseignement, le système Bootcamp est intéressant mais ne s’applique pas à tous les profils. Effectivement, les étudiants qui ont besoin de temps et d’accompagnement ne seront pas à l’aise avec cette méthodologie. J’aurais tendance à leur conseiller des méthodes plus généralistes.
- Un autre type de formation qui a pris son essence lors du contexte sanitaire que l’on connait, sont les formations full-visio. Ces formations sont pratiques et dispensent des cours en distanciel. Ce schéma d’apprentissage peut s’avérer difficile pour les étudiants ayant besoin d’interactions humaines.
- Un autre format existe. Certains centres proposent aux étudiants de se confectionner leurs propres modules de formation. Cette idée est très intéressante car cela permet aux futurs apprenants de cibler leur priorité sur des technologies qui les intéressent vraiment. Je recommande ce format aux personnes souhaitant obtenir des skills supplémentaires. Toutefois, pour que cela réussisse il faut deux choses :
- Que l’étudiant connaisse déjà un peu le secteur afin qu’il ne choisisse pas des modules n’ayant aucune cohérence avec son projet professionnel
- Que le centre soit de bons conseils. Mais n’oubliez pas que vous avez à faire à des commerciaux…
Gardez en tête que, quel soit le format choisi, sachez que le travail personnel et l’investissement personnel restent considérables. N’oubliez jamais qu’il s’agit d’un métier 😉
Le premier entretien
Lors de votre premier entretien, intéressez-vous vraiment au fond et à la forme. Cette entrevue vous permettra de poser des questions auxquelles on ne pense pas forcément. En voici quelques exemples :
- Est-il possible de consulter les travaux d’anciens étudiants ?
- Puis-je faire une matinée d’observation ?
- Puis-je m’adresser à des étudiants ? (vous en croiserez forcément dans les couloirs…)
- Le centre dispose-t-il de la fibre ? (et oui ! Ce qui peut paraître évident pour certains ne l’est pas toujours pour des centres censés enseignés des métiers dans le digital…)
- Les salles bénéficient-elles de la climatisation ? (je souligne l’importance de ce point. Si vous suivez des cours en pleine canicule avec des ordinateurs qui réchauffent encore plus la salle, des effectifs au-delà de 30 étudiants tout ça dans une petite salle et avec simple un ventilateur pour lot de consolation, je vous jure que c’est intenable !)
- Comment s’effectue la répartition des étudiants ? Est-elle homogène ? (si un apprenant technique se retrouve avec des débutants, il va vite comprendre qu’il perd son temps et inversement)
- Y-a-il un module introductif aux bases de l’informatique ?
- Le parc informatique du centre est-il à jour ?
- Chaque étudiant possède-t-il d’un ordinateur fourni par l’école ou doit-il se munir de son ordinateur personnel ?
- Etc.
Toutes ces questions sont normales. Les réponses logiques associées esquisseront une piste non-négligeable sont les caractéristiques qualitatives essentielles à une formation proposée par un centre sérieux.
Les outils proposés par les centres
Dans le digital, vous allez devoir travailler sur des logiciels spécifiques. Ceux-ci peuvent être assez couteux. Certains centres proposent des licences le temps de la formation.
L’obligation d’une formation diplômante ? 🤔
Je ne vous apprends rien en disant que la France a toujours quelques années de retard. Cette tradition archaïque et réductrice ne reflète pas forcément le niveau réel d’un apprenant. On peut se retrouver en face d’un étudiant consciencieux et travailleur qui le jour de l’examen aura accumulé tellement de stress qu’il échouera. A l’inverse d’un étudiant flemmard et champion de l’absentéisme qui arrivera à décrocher son sésame sans trop de mérite. Aux yeux des uns, un diplôme, d’Etat ou non, est le gage d’une réussite, un laisser-passer. Pour les autres, cette distinction n’est pas une obligation. Je partage cette deuxième position. En effet, ce qui devrait être mis en avant, ce sont les projets, les challenges qui justifieront les compétences réelles. On peut très bien tomber sur un multi-diplômé théorique jamais confronté aux réalités du monde du travail et parallèlement faire face à un autodidacte non-diplômé multi-tâche qui aura un regard affiné des réalités du milieu professionnel grâce à de multiples projets.
Pour ma part, je ne crois pas au pouvoir du diplôme en revanche, je crois à certaines certifications qui attestent vraiment un niveau d’expertise. Diverses certifications ont d’ailleurs une réelle légitimité sur le marché du travail. Par exemple, si vous souhaitez obtenir la casquette d’expert Symfony, la certification Sensio est très reconnue. Un sésame qui a une réelle importance aux yeux des recruteurs. Il en existe beaucoup d’autres. Il suffit de bien regarder la société qui délivre ces certifications. Quelques sites généralistes, proposent également des certifications qui commencent à être reconnues :
Gardez en tête que suivre une formation ne vous garantit pas l’obtention d’un diplôme et devenir directement développeur. Si vous partez dans cet état d’esprit, alors vous êtes dans l’erreur. La clé de votre future réussite ne repose pas sur l’obtention d’un bout de papier mais sur vos compétences réelles, votre travail, votre rigueur, votre opiniâtreté.
Être bon en mathématiques : légende ou vérité ?
Cette question revient régulièrement. Effectivement, dans l’inconscient collectif reste ancrée l’idée selon laquelle faire de la programmation exige « logiquement » une maîtrise élevée des sciences mathématiques : tout dépend de vos ambitions et de la voie choisie. Si vous optez pour un poste dans la programmation côté finance ou que vous ayez l’ambition de faire des animations complexes (jeux vidéos etc.), il y a fort à parier que vous devrez manipuler des combinaisons mathématiques parfois alambiquées même si des outils pour faciliter certaines tâches sont aujourd’hui proposés. Toutefois, s’il s’agit du développement de fonctionnalités d’un site ou tout simplement de création graphique et d’intégration, pas besoin d’être Einstein. Au pire, si vous avez une appréhension, pourquoi ne pas utiliser vos fonds CPF pour une formation autour des mathématiques ? 😜
Qualités intrinsèques
Vous allez forcément être confronté à de grosses difficultés de compréhension, coder sans comprendre le pourquoi du comment… Il s’agit d’une phase normale s’articulant autour de l’apprentissage et de la compréhension. Cette période d’incompréhension, il faut savoir l’accepter. Vous venez avec votre ignorance, vous repartirez avec des connaissances. Je prends toujours l’exemple de la maison que l’on doit construire. Avant d’attaquer les travaux, il faut en amont faire un plan, puis maîtriser les différents outils nécessaires etc. Pour la programmation, c’est la même chose. La phase d’apprentissage de ces outils peut être plus ou moins longue selon les profils et la méthode de travail. En revanche, cette étape est primordiale. C’est pourquoi, vous devez toujours gardez le cap ! Restez toujours positif ! Soignez les qualités suivantes :
- La rigueur : Un développeur est méthodique et organisé.
- L’humilité : soyez humble et tolérant notamment envers les étudiants en difficulté. Ce n’est pas parce que vous êtes en capacité de vous débuguer, que vous êtes pour autant un cador de la programmation…
- La patience : les bugs feront partie intégrante du quotidien d’un développeur. Soyez patient(e)s, respirez et n’oubliez pas que le code c’est avant tout de la logique !
- La curiosité : faites de la veille ! N’attendez pas qu’on vous dise de faire pour le faire ! Soyez responsables et force d’anticipation !
- L’indépendance : trop d’étudiants dépendent d’autrui, d’un camarade de classe, du formateur. Comment ferez-vous lorsque vous intégrerez une équipe en entreprise ?
Vous êtes lancés : la formation
Quelle méthode de travail ?
Arrêtez avec vos méthodes scolaires !
Différentes notions, plus ou moins complexes, sont nombreuses. Néanmoins, ne vous obstinez pas à les mémoriser « par cœur » : vous allez droit dans le mur. Pourquoi ? Tout simplement parce que les technologies évoluent sans cesse. Un point que vous auriez pu apprendre « par cœur » sera peut-être obsolète demain. Les étudiants que je rencontre et qui appliquent cette méthode peuvent être de bons exécutants temporaires mais de mauvais futurs développeurs. Car ils apprennent une application du code dans des cas spécifiques mais ne comprennent pas toujours comment manipuler ce code pour l’appliquer à d’autres concepts. Je me suis toujours radicalement opposé à cette méthode d’apprentissage.
J’explique toujours aux étudiants que le secret d’un bon développeur est avant tout de comprendre les documentations proposées. Puis, les challenges, les différents exercices ou tp effectués lors ou en dehors des cours, permettront à l’apprenant de comprendre le code. Un dernier point essentiel selon moi, reste le travail collectif. Confronté à ses propres erreurs, un étudiant solo ne pourra pas progresser aussi vite qu’un groupe d’étudiants s’autocorrigeant : les erreurs des uns, feront progresser les autres. Le travail collectif est avant tout une expérience basée sur l’échange, l’analyse, la compréhension et l’observation qui reste un point fondamental dans la réussite d’une formation.
Assiduité
Ne loupez aucun cours. Quelle que soit votre excuse ! C’est avant tout une marque de respect et dites-vous combien de potentiels apprenants assidus auraient aimé être à votre place ! N’oubliez pas pourquoi vous suivez la formation. Vous devez être à 100% impliqués ! Je suis conscient qu’il peut y avoir des aléas personnels. En revanche, cela reste de l’ordre privé et ne doit pas rentrer en conflit avec le secteur professionnel. Donc organisez-vous en amont !
Soyez ponctuels
Arriver en retard et exiger du formateur qu’il reprenne un point déjà vu n’est pas acceptable. Certains omettent trop facilement qu’il s’agit d’une formation collective et non d’une formation individuelle. Arriver à l’heure, est avant tout une question de civisme et de respect… L’attitude attendue est celle d’un professionnel. Arriveriez-vous à la bourre en entreprise ?
N’écoutez pas les rageux
Sachez que chaque étudiant correspond à une typologie très spécifique. Une catégorie d’entre elles est la pire à mes yeux. Ce sont ces « étudiants gangrènes » au comportement plaintif et réducteur lorsqu’ils sont soumis à la moindre difficulté. Afin de justifier leurs échecs qui est dû à un manque d’implication caractérisé, de travail et de motivation, ils essaieront par tous les moyens de pervertir la bonne tenue du cours et de récupérer à leurs causes les plus influençables d’entres vous.
Pour que mes propos soient clairement explicites, prenons l’exemple d’une corbeille de fruits. Parmi ces fruits, un seul d’entre eux est pourri et inéluctablement viendra contaminer les fruits sains. Cet effet de contagion est réel en société et n’exempte pas le milieu de la formation. Tous les formateurs ont au moins une fois été confrontés à cette situation. Ce sont souvent des étudiants manipulateurs, qui n’ont pas forcément leurs places. Je glisse une interrogation et je laisse le lecteur deviner la réponse : A l’image de ce fruit pourri, que doit-on faire de cet étudiant fruit pourri ? 🤭
Faites preuve d’objectivité
N’oubliez pas que suivre une formation n’inclus pas l’obtention d’un diplôme mais vous assure de suivre un enseignement, d’obtenir des connaissances basiques qui vous permettront de vous lancer dans le milieu professionnel. Soyez conscient que l’échec constitue une possibilité. En cas d’échec, est-ce forcément de la faute du centre ? Du formateur ? Etrangement, les étudiants qui échouent ne se remettent jamais en question. Ce sont pourtant ces mêmes étudiants qui étaient souvent absents, qui manquaient d’investissement personnel etc. On n’a rien sans rien ! Si vous souhaitez réussir : bossez et ne rejetez pas la responsabilité de votre échec sur les autres juste pour vous autopersuader que vous êtes dans le vrai, pour vous réconforter et apporter une raison à votre échec qui est la plupart du temps la conséquence de votre manque d’engagement. Faites-vous des piqures de rappel et n’oubliez pas pourquoi vous êtes là !
Conclusion
J’ai essayé de retracer un certain nombre de points, de conseils notamment à la suite d’un grands nombre d’entretiens, de discussions avec des formateurs comme moi et d’étudiants. Souscrire à une formation, vous assurera de vous constituer un bagage de base pour appréhender plusieurs technologies. Mais suivre une formation et obtenir ces outils ne suffira pas. Il faut bien être conscient que vous serez dans l’effort. Cela entrainera un certain nombre de sacrifices évidents : familiaux, sociaux… En outre, tout est une question d’organisation, une qualité qui est justement celle qu’on attend d’un futur développeur.
Pour faire suite à cet article, je vous invite à lire l’abécédaire de l’apprenant !